IPV4 et IPV6
IPV4, IPV6 ? QU’EST CE ?
La connectivité Internet et l’accès à toutes les ressources offertes par cette technologie est maintenant totalement démocratisée et au cœur du quotidien de l’entreprise. C’est en effet une révolution complète qu’a apportée la toile, utilisée pour l’information, l’expression, le divertissement et bien sûr le business.
CEPENDANT INTERNET EST ACTUELLEMENT MENACE PAR SON PROPRE SUCCÈS...
Sur la toile, chaque équipement possède un identifiant unique : une adresse IP (Internet Protocol). Cette IP permet d’identifier le terminal afin de pouvoir échanger des données. L’analogie la plus courante est celle des n° de téléphone : tout le monde à un n°unique afin de pouvoir être joint directement.
Le protocole IP, appelé IPv4, a été créé pour pouvoir générer environ 4 milliard d’identifiants uniques. Actuellement on estime à 12 milliard le nombre de terminaux connectés. Bien sûr, tous ces équipements ne sont pas connectés simultanément et l’allocation d’adresses IP dynamique ainsi que le système de NAT permettent de pallier le manque mais c’est un fait, les adresse IP sont devenues une ressource rare…
En effet, depuis le 3 février 2011, il ne reste plus aucun bloc d’adresses libre au niveau mondial ! Cela signifie que les organismes régionaux responsables des IP doivent composer avec leurs stocks d’IP. Au niveau européen le RIPE NCC (Réseau IP Européen – Network Coordination Centre) a entamé son tout dernier bloc d’IP en Octobre 2012.
Comme voici quelques années nous avons changé de système d’immatriculation pour nos véhicules où le nombre possible avait atteint son seuil critique, le principe des adresses IPv4 se voient remplacer par une solution universelle et pérenne : l’IPv6 !
Une adresse IPv6 est longue de 128 bits contre 32 bits pour IPv4. Le protocole IPv6 permet de générer un nombre quasiment infini d’adresses IP.
NOUS ALLONS TOUS MIGRER EN IPV6, COMMENT ?
Il existe un frein principal à l’utilisation de l’IPv6 : la non-compatibilité entre le monde IPv4 et IPv6.
Concrètement, si un ordinateur a une adresse IPv6, il ne pourra pas échanger des données avec un serveur en IPv4 (et inversement)
QUELLES SOLUTIONS ?
« 6 to 4 »
Principe : créer des tunnels IPv6 dans un réseau IPv4, ainsi seules les extrémités sont en Ipv6.
Cette solution, si elle est plus facile et « rapide » à mettre en place pour un opérateur, présente 2 inconvénients majeurs pour le client/utilisateur :
- les tunnels apportent une complexité supplémentaire et la MTU est impactée
- l’IPv6 n’est pas natif, c'est-à-dire de bout en bout, et n’est donc pas conforme à ce que sera réellement le fonctionnement réseau en IPv6, réduisant à néant sur le long terme l’intérêt de cette approche.
Dual Stack
Principe : La solution Dual Stack permet de faire cohabiter les deux protocoles IP, ce qui offreune transition en douceur et techniquement appropriée vers l’IPv6.
C’est le choix opéré par Completel.
Il est important de noter que les deux protocoles cohabitent de manière étanche entre eux, ils sont dans 2 « mondes » séparés et ne communiquent pas. Dès lors, tout le réseau est configuré en « double » : en IPv4 et en IPv6.
- Transition en douceur
Comme les deux protocoles cohabitent tout ce qui fonctionne actuellement en IPv4, continuera à fonctionner en Dual Stack : on reste en «univers » IPv4.
Il est ensuite possible d’ajouter « l’univers » IPv6 au fur et à mesure sur les équipements (Completel a configuré en Dual Stack jusqu’à l’EAS)
- Techniquement approprié
Le Dual Stack permet de fonctionner en IPv6 de bout en bout, a contrario des autres solutions « IPv6 » qui ne composent des solutions transitoires et non cibles.
Tout ce qui est appris sur les liens Dual Stack sont des connaissances pérennes.
La migration vers l’IPv6 est inéluctable, plus le sujet est pris tôt, plus les impacts organisationnels et financiers seront faciles à appréhender et absorber.
Les acteurs référents tels Google, Yahoo, Microsoft sont leaders sur la diffusion de l’IPv6, ils ont tous basculés leurs services en IPv6 en Juin 2012, preuve de la fiabilité du nouveau protocole IPv6.
Le pourcentage de trafic IPv6 augmente de manière exponentielle depuis lors, passant de 0,7% du trafic mondial mi-2012, à 3,5% mi-2014 ! *
Et cette tendance tend à s’accélérer…
